9- TRAPEZE
(HOMMAGE A MR BASHUNG)
De déséquilibre en déséquilibre
Sur un trapèze, un fil d'acier
Lire sur tes lèvres muettes
Ta détresse et la mienne enchaînées
Chercher l’anti-poison à ta toxicité
Tu m’insultes
Tu me heurtes
Tu me blesses
Tu ne me ménages jamais
L’inévitable autoroute sous des pluies diluviennes
Les bifurcations passées vers des bonheurs casse-gueule
Les croisements, les courses vaines
Tu me fuis. Je t’accidente, tu m’engueules.
Mais tu ne sais même plus vouloir
Englouti sous ta vie, terrassé par l’ennui
Et moi bientôt, je ne vais plus pouvoir
Maintenir cette histoire entonnoir
De temps, de rêves et de jalousies
Tu me parles de mourir en ayant vu tes enfants heureux
Mais tu leur as donné une mère
Qui préfère vivre sans eux
Et toi, depuis, tu ères, vide et amer
Alors tu m’insultes
Tu me heurtes
Tu me blesses
Tu me maltraites
Il en reste des routes sous des déluges de tristesse
Des péages inabordables
Des voix express et des épingles meurtrières
Il en reste des fausses routes
Jusqu’à la dernière de toutes.